Millésime 2006 : le Bordelais.

Publié le par Florian

Comme très souvent, les pronostics pour le 2006 en bordelais ont vu une opposition entre les grands noms de la région qui nous affirment que le 2006 sera très réussi, et leurs détracteurs soupçonneux qui soulignent que chaque nouvelle année, ces producteurs affirment la même chose, à savoir que le millésime sera réussi. Comment donc leur faire confiance ?

 

Quid de la météo ?

 

L’hiver fût plutôt frais et pluvieux avec quelques gelées en mars. Le printemps, lui, apporta douceur et soleil. Le début de l’été a été particulièrement chaud, surtout au mois de juillet. Août en revanche fût frais (très frais) avec des précipitations importantes.

Septembre fût lui très hétérogène : beau la première semaine, puis des pluies abondantes les deux suivantes, puis re-beau jusqu’à début octobre avec une météo changeante.

 

Un millésime « de vignerons ».

 

Etant donné la météo, le choix du juste moment des vendanges fût crucial pour ce millésime.

Ceci est particulièrement vrai pour les merlots. Ceux qui ont récolté tôt ont évité les pluies, mais souvent, les raisins n’ont pas atteint leur pleine maturité. Ceux qui ont choisi d’attendre se retrouvent généralement avec des raisins gorgés d’eau. Difficile donc !

Pour le cabernet sauvignon, là aussi le choix des vendanges fût assez difficile de par le fait des précipitations répétées. Sans compter que l’alternance de pluie et de soleil favorise le botrytis. Cependant, les vignerons attentifs auront pu tirer leur épingle du jeu.

Pour les blancs en revanche, on peut espérer un grand millésime. Pour les secs, la plupart des vendanges ont eu lieu en début de mois, et ont ainsi évité la pluie. Le 2006 devrait donc être excellent. Les moelleux quant à eux, ont bénéficié du botrytis et laissent augurer un beau millésime.

 

Pour conclure : Le 2006 en bordelais s’annonce particulièrement hétérogène. Les grands crus, attentifs, disposant de moyens, ainsi que les petits faisant de la qualité devraient fournir un 2006 plaisant. Pour les grandes propriétés produisant des « petits bordeaux », je suis plus sceptique car leur capacité de réaction a du les pénaliser.

Le haut médoc, ainsi que Pomerol et les graves devraient s’en sortir convenablement.

 

Mon conseil : Il reste des « petits vins » de 2005 (à moins de 6 euros) sur le marché. Pour la consommation habituelle, rachetez en. Pour les 2006 en vins fins il faudra sans doute voir les tarifs, car je ne sais pourquoi, je sens que la baisse par rapport à 2005 ne sera pas forcément celle attendue… Et si 2004 était le meilleur rapport qualité / prix ?

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